Encore appelé échantillonneur, le sampler est un outil, voire un instrument de musique numérique qui a la capacité d’enregistrer des données musicales et surtout de le reproduire en procédant par des traitements. Ce procédé a considérablement évolué grâce à la numérisation de la musique. Par exemple, en 2012, le rappeur Youssoupha a fait recours à cette technique et a sorti “Les disques de mon père”. Lorsque je nous écoutons le son, c’est Tabu Ley Rochereau qui a fait le refrain de cette chanson les années d’antan. Le Cameroun n’est pas à l’écart de cette mutation profonde.

 Les techniques de sampler existent et il y a des cas et des exemples palpables. Le sampler n’a rien à voir avec les remix et les reprises. Il consiste une fois de plus à prendre une partie ou la portion d’un extrait musical passé dans le but de réaliser une chanson actuelle. Le rappeur Boy Tag est très connu pour cette stratégie et nous pouvons affirmer qu’elle s’avère bénéfique. Il a fait une version Rap et Hip-hop en 2017 de la chanson “Mignoncité” de l’artiste Guy Watson. 

Il ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’il va sortir en février 2018 la chanson “Talla” en duo avec André Marie Talla, la légende de la musique camerounaise. Cette chanson contient le sampler du tube à succès “BendSkin” de cette icône sorti en 1992. Le refrain est un extrait de ce titre d’antan, une saveur folklorique associée au Rap de Boy Tag. Deux artistes issus de générations différentes, mais ils sont réunis par la musique et partagent ensemble cet art sur un même instrumental. C’est la preuve que les mélodies d’aujourd’hui puisent leurs racines et leur inspiration dans les tubes du passé.

TNK.

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